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Joseph HAYDN, Symphonie No 101 en ré majeur, surnommée "L'Horloge", Berliner Philarmoniker, Karl RICHTER, 03/1961, Jesus-Christus-Kirche, Berlin-Dahlem, DGG SLPM 138 272
Cette symphonie fait partie des 12 symphonies londoniennes de Joseph Haydn, il l'a composée en 1794. Elle doit son surnom au rythme "tic-tac" présent tout au long du deuxième mouvement. Ce surnom lui aurait été attribué par l'éditeur viennois Johann Traeg, en 1798.
"[...] La symphonie commence par une introduction lente et solennelle, dans la tonalité tonique mineure, pleine d’allusions subtiles - en particulier la gamme montante du début - aux thèmes du Presto en ré majeur contrastant, insouciant même, qui semble merger brusquement de l’atmosphère sombre. Et cependant, pour une fois, c’est le mouvement lent qui vaut cette symphonie sa célébrité justifie. Dès 1798, on publiait ce mouvement avec le surnom «l’Horloge», inspiré par l’accompagnement ostinato en tic-tac du thème principal de l’Andante. La forme est inhabituelle, combinant variations et rondo, parce que le thème principal ne revient jamais exactement sous la même forme: son second retour, après l’explosion du tutti en mineur, le «tic-tac» passe la flûte et au basson, avec plus de deux octaves d’intervalle et le thème intercalé entre les deux, aux violons; après l’entre du hautbois, nous avons 34 mesures de quatuor pour trois solistes des bois (plus une seule intervention du second hautbois) et une ligne mélodique unique aux cordes: c’est un exemple d’orchestration inspire.
A cette époque de sa carrière, Haydn accordait une plus grande importance ses menuets dans la symphonie et ils annonçaient déjà les scherzos prolongés en forme de sonate de Beethoven. Celui du No 101 ne fait pas exception et comprend un long trio badin avec un ostinato en style d’orgue de Barbarie qui refuse délibérément de changer ses harmonies pour s’accorder avec la mélodie de flûte qui plane au-dessus; ce n’est qu’à sa seconde intervention que «l’orchestre villageois» se met au pas. De même, à la fin de la section, les cors semblent faire leur entrée prématurément, avec une pédale tonique maintenue en dessous d’un accord de dominante.
De nombreux commentateurs ont affirmé que le finale de cette symphonie est le plus beau de Haydn - et on le comprend. Il est presqu’entièrement construit à partir de son thème d’ouverture, à tel point qu’il n’y a pas de second sujet reconnaissable car la musique est dans un état constant de développement dès le début et même les passages de transition sont dérivés d’un des aspects de ses motifs de gammes montantes et descendantes. Après une série d’éclairs d’inspiration pour la forme et les motifs, Haydn a l’audace de commencer sa récapitulation sous forme de fugue pianissimo aux cordes, maintenant l’instrumentation au minimum jusqu’à l’irruption finale de tout l’orchestre pour la coda, avec une dernière hésitation avant qu’un flot de gammes montantes précipitées n’amène la symphonie à sa conclusion exubérante.[...]" Citation extraite des notes rédigées par Matthew Rye en 1992 pour Hyperion, traduction de Madeleine Jay.
La partition peut être librement téléchargée sur cette page de l'IMSLP, ainsi que sur cette page de MUSEDATA.
À gauche: détail de 'The Clock Tower' (Big Ben), London, photo de Mario Modesto Mata , sur cette page de Wikipedia.
L'interprétation que je vous en propose sur cette page est un peu une curiosité: en mars 1961 Karl RICHTER enregistre cette symphonie avec l'Orchestre Philarmonique de Berlin, dans la 'Jesus-Christus-Kirche' de Berlin-Dahlem - le 'studio' d'enregistrement de Berlin le plus connu de cette époque. L'enregistrement paraît l'année suivante sur le disque de la Deutsche Grammophon Gesellschaft LPM 18 782 (mono) resp. SLPM 138 272 (stereo), avec la symphonie No 94 sur l'autre face: ce sont - à ma connaissance - les deux seules symphonies de Haydn enregistrées par Karl Richter pour le disque. J'aimerais beaucoup savoir ce qui a motivé Karl Richter à enregistrer ce disque: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, tout commentaire m'intéresse -> Vos remarques!
L'accueil de la critique à la sortie du disque fut assez mitigé: à chacun de se faire son opinion, c'est un document qui vaut la peine d'être écouté - tout comme la symphonie No 94 sur l'autre face du disque. Personnellement je trouve cet enregistrement sous la direction de Karl Richter superbe!
Voici donc...
Joseph Haydn, Symphonie Nr. 101 in D-Dur, Die Uhr, Berliner Philarmoniker, Karl Richter, 03/1961, Jesus-Christus-Kirche, Berlin-Dahlem, SLPM 138 272 (1. Adagio - Presto 06:46, 2. Andante 05:04, 3. Menuet (Allegretto - Trio) 08:03, 4. Finale Vivace 04:51)
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