Edvard GRIEG, Peer Gynt, Suite Nr. 1, Op. 46, Nordwestdeutsche Philharmonie, Wilhelm SCHÜCHTER, 09.06.1954, Bielefeld, Rudolf-Oetker-Halle, La voix de son maître FFLP 1062, Imperial ILP 102
En 1867 Henrik Ibsen - alors âgé de 39 ans - écrit son drame Peer Gynt. Quelques années plus tard - en 1872 - il fait la connaissance d'Edvard Grieg et lui suggère de composer une musique de scène pour son drame. En 1874, Edvard Grieg réalise ce projet, il a alors 31 ans.
Un court résumé de l'action du drame d'Ibsen, provenant d'une coupure de journal dont je n'ai pas pu retrouver l'origine (écrite pour commenter la publication du disque Club national du disque CND 1501, avec les deux suites de Peer Gynt, London Symphony Orchestra sous la direction de Georges Weldon, paru vers 1958, voir par exemple http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb378194099/PUBLIC), qui était jointe à mon exemplaire du disque La Voix de son maître FFLP 1062 quand je l'ai acheté en occasion:
"[...] La musique de scène, que Grieg a composée pour Peer Gynt en 1875, souligne constamment ses origines folkloriques.
Peer Gynt, un jeune chasseur norvégien, grand coureur de filles, descend au village, tandis qu'on y célèbre le mariage de la jeune Ingrid, qu'il croit aimer. En pleine noce, il enlève la jeune fille, l'emporte avec lui dans la montagne, la séduit, puis l'abandonne (la plainte d'Ingrid, abandonnée par le chasseur). Toute la commune est ameutée contre lui; il doit fuir; deux femmes seulement lui restent attachées: Aase, sa vieille mère, et une jeune fille qui jure de l'aimer et de l'attendre fidèlement quoi qu'il fasse - Solveig.
Le premier épisode de sa fuite conduit Peer Gynt dans l'immense grotte du Vieux Dovre, le Roi des Montagnes qui règne sur les Trolls (Dans la grotte du Roi des Montagnes). Une 'Femme en vert' - la fille du Grand Dovre - se laisse séduire par lui et veut le retenir, mais Peer Gynt retourne sur la terre, auprès de sa mère, qu'il trouve mourante.
Ici, dans la chaumière d'Aase, se place la page la plus poignante de la partition (La mort d'Aase).
Sa mère morte, Peer Gynt disparaît. Nous le retrouvons 'sur la côte sud-ouest du Maroc'. C'est cela - et non pas un matin en Norvège, comme on le croit trop souvent - que peint l'admirable page Au Matin.
Peer Gynt discute avec d'autres aventuriers qui l'encouragent à se livrer au trafic des armes. Toute sa cargaison périt dans un naufrage. Ruiné, il retrouve, par chance, le costume sacré de l'empereur du désert, abandonné par des voleurs, s'en affuble, se transforme en prince et prophète qu'adorent de belles esclaves (Danse arabe) et sa favorite, Anitra (Danse d'Anitra).
Mais, tandis qu'il vit toutes ces aventures, une femme, fidèle, l'attend dans un village du Gudbrandsdal, et chante un triste chant (La chanson de Solveig).
Lassé des charmes d'Anitra, Peer Gynt décide de retourner dans son pays. Une tempête éclate (Le retour de Peer Gynt). Un vieux savant le prie de lui céder son cadavre après le naufrage. Peer Gynt s'irrite. La tempête le jette sur la côte, près de la cabane de Solveig. En chemin, le Fondeur lui réclame la part du maître tout-puissant... Heureusement, Solveig, vieillie mais toujoujours fidèle, lui rend sa foi en lui-même. Peer Gynt meurt, régénéré. [...]
La musique de scène de Peer Gynt - Opus 23 - comporte une vingtaine de pèces. C'est Edvard Grieg lui-même qui en détacha huit pour en composer les deux suites d'orchestre No 1, Op. 46, et No 2, Op. 55: la première suite avec Le Matin, Mort d'Aase, Danse d'Anitra et Dans le Hall du Roi de la Montagne, et la deuxième suite, avec Plaintes d'Ingrid, Danse Arabe, Le Retour de Peer Gynt et Chanson de Solveig. Dans le drame même, l'ordre est un peu différent. Par exemple la Mort d'Aase précède Le Matin, et Dans le Hall du Roi de la Montagne est joué avant la Danse d'Anitra.
"[...] Mais sans doute Grieg a-t-il voulu satisfaire d'abord aux nécessités musicales, en y sacrifiant la fidélité scénique. Et il n'a pas eu tort. Il n'est pas possible d'entendre les premières mesures du Matin, avec le dialogue agreste de la flûte et du hautbois préludant à l'éclatement ensoleillé du tutti, sans rendre hommage à l'étonnante couleur évocatrice de cette musique. Et la Mort d'Aase n'a-t-elle pas pris place, pour la noble sobriété de sa douleur, à côté des pages funèbres les plus célèbres? Et que de vivacité bondissante dans la Danse d'Anitra! Plus que dans la Danse Arabe, le moins bien venu, sans doute, des huit morceaux, parce qu'ici Grieg a voulu donner une couleur locale qui n'était pas naturellement dans son pinceau. Dans la pièce, Anitra, elle aussi, appartient à un Orient un peu de pacotille. Mais, heureusement, Grieg ne s'est pas soucié de retrouver un exotisme de commande, préférant suivre son inspiration naturelle, et l'expérience lui a donné raison. Et que d'humour discret dans l'évocation des personnages burlesques du Hall du Roi de la Montagne! Et ce Retour de Peer Gynt grouillant d'animation! Quant à la Chanson de Solveig, elle s'est classée d'emblée parmi les plus pures inspirations du lied et y restera, illustration touchante de cette rédemption par l'amour qui est, en somme, le thème central du drame d'Ibsen.[...]" Un extrait du texte d'Armand Pierhal publié au verso de la pochette du disque La Voix de son maître FFLP 1062.
La partition peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP.
Dans l'interprétation que je vous en propose, nous retrouvons Wilhelm SCHÜCHTER dirigeant la Nordwestdeutsche Philarmonie, un enregistrement du 9 juin 1954 effectué dans la Rudolf-Oetker-Halle de Bielefeld.
Pour cette restauration j'ai utilisé deux éditions de cet enregistrement: avant tout celle d'un disque La Voix de son maître FFLP 1062, avec quelques réparations venant d'un disque Imperial ILP 102 - de la collection d'Harry Schultz (Dortmunder Theatersammlung: pour son adresse électronique voir la page Contact/Impressum), que je remercie chaleureusement pour sa générosité. Sur les deux disques la Suite No 2, Op. 55, se trouve sur l'autre face.
Voici donc...
Edvard Grieg, Peer Gynt, Suite Nr. 1, Op. 46, Nordwestdeutsche Philharmonie, Wilhelm Schüchter, 09.06.1954, Bielefeld, Rudolf-Oetker-Halle, La voix de son maître FFLP 1062, Imperial ILP 102 (1. Morgenstimmung (Le matin) - Allegretto pastorale 03:59, 2. Aases Tod (Mort d'Aase) - Andante doloroso 04:33, 3. Anitas Tanz (Danse d'Anitra) - Tempo di Mazurka 02:19, 4. In der Halle des Bergkoenigs (Dans le hall du Roi de la Montagne) - Alla marcia e molto marcato 02:47) que nous vous offrons et que vous pouvez obtenir en...
La voix de son maître FFLP 1062, Imperial ILP 102 -> WAV/MP3 320kbps -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair, de très nombreuses réparations manuelles -> FLAC
4 fichiers FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.