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Camille SAINT-SAENS, Concerto pour piano et orchestre No 3 en mi bémol majeur, Op. 29, Pina POZZI, SYMPHONIEORCHESTER WINTERTHUR, Victor DESARZENS, Whitehall 33-5018 (CHS 1179) (P) 1953
Saint-Saens compose son troisième concerto en 1869, peu de temps après le deuxième. Ce n'est pas le plus connu de ses concertos, mais il est très attrayant, très particulier. Le premier mouvement commence de manière inhabituelle, lentement, doucement, par un flot d’arpèges au piano.
"[...] Sur cet arrière-plan se détache alors un thème majestueux [...] d’abord confié aux cor, clarinette et basson. Une telle description pourrait suggérer une atmosphère chargée typiquement romantique, mais ce début est en fait façonné par l’objectivité de ton caractéristique de Saint-Saens. Tout en respectant dans les grandes lignes la forme sonate classique, Saint-Saens s’affranchit constamment de ses conventions. [...]" Sa préférence pour les passages de type cadenza "[...]confère par exemple à l’oeuvre un caractère plus souple et plus rhapsodique. Ainsi, dans le premier mouvement [...] le fait que le développement, animé et inventif, soit à la fois précédé et suivi d’une cadence est une entorse à la forme classique.
Passé son instabilité initiale, le mouvement lent instaure une atmosphère d’une poignante beauté. Le deuxième thème principal est une mélodie hardie et vigoureuse confiée à la seule main gauche du pianiste, tandis que la section centrale de ce mouvement se distingue par une figuration tendrement poétique du piano. Il s’enchaîne sans interruption au finale, qui s’ouvre sur un préambule orchestral avant que le piano ne fasse irruption sur un thème énergique et plein de superbe. Ce mouvement est empreint d’une énergie extraordinaire et contagieuse, avec des cascades exubérantes de notes dans la partie soliste.[...]" citations extraite des notes rédigées par Phillip Borg-Wheeler en 2001 pour Hyperion, dans une traduction de Josée Bégaud.
La partition peut être téléchargée sur la page correspondante de l'IMSLP.
Dans l'enregistrement que je vous propose sur cette page Pina POZZI est accompagnée par l'Orchestre Symphonique de Winterthur sous la direction de Victor DESARZENS, un enregistrement paru en premier sur la deuxième face du disque Concert Hall CHS 1179, selon la discographie de John Hunt en juin 1953 (cette année de parution est confirmée par différentes mentions de ce disque dans - par exemple - le Gramophone de septembre 1953 en page 14, ou le The Saturday Review du 25 juillet 1953 en page 48; on le retrouve aussi cité dans le 3e supplément du WERM 1953-1955). Sur la première face du disque se trouve le Carnaval des Animaux, avec les pianistes Jean Antonietti et Isja Rossican, l'Orchestre Philarmonique Néerlandais étant dirigé par Walter Goehr. Le tout a été réédité sur le disque Whitehall WH 33-5018, qui est le disque utilisé pour cette restauration.
À noter que cet enregistrement a été le premier enregistrement mondial de ce concerto, en tous cas d'après le WERM, qui est considéré comme étant complet en ce qui concerne les enregistrements effectués jusqu'en 1955!
La soliste Pina POZZI (14.01.1914- septembre 1966) est originaire du Nord de l'Italie, mais a grandi en Suisse. Elle étudie au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, puis auprès d'Anna Hirzel-Langenhan, en Suisse, ainsi qu'aux USA auprès de Frank Mannheimer. En parallèle de sa carrière de soliste, elle est ensuite professeur au Conservatoire de Winterthur. Elle joue souvent avec - entre autres - le Quatuor de Winterthur et le Quatuor Pascal. Elle forme aussi un duo avec Aida Stucki (Aida Piraccini-Stucki), une excellente violoniste et pédagogue (Anne-Sophie Mutter a été une de ses élèves). Pour une photo d'Aida Stucki avec Pina Pozzi voir par exemple cette page du site de la retedue.rsi.ch.
Mon exemplaire du disque n'est malheureusement pas dans le meilleur des états, j'ai essayé de le restaurer le mieux possible sans pour autant altérer l'interprétation elle-même. Il reste toutefois par endroits des distortions du son très désagréables que je ne peux malheureusement pas corriger (en particulier au début du 2e mouvement), et qui doivent hélas provenir des matrices elles-mêmes. J'ai un peu hésité à la publier, mais je n'ai pas de meilleur enregistrement, c'est finalement mieux que rien du tout!
Voici donc...
Camille Saint-Saens, Concerto pour piano et orchestre No 3 en mi bémol majeur, Op. 29, Pina Pozzi, Symphonieorchester Winterthur, Victor Desarzens, Whitehall 33-5018 (CHS 1179) (P) 1953 (1. Moderato assai - Più mosso (Allegro maestoso) 13:53, 2. Andante, 3. Allegro non troppo 16:20)
que je vous offre et que vous pouvez obtenir en...
______________________________CLIQUANT_ICI______________________________
Whitehall 33-5018, 5018A/B, 5018A, 5018B -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair, des réparations manuelles -> FLAC
2 fichiers FLAC (les 2e et 3e mouvements sont joués enchaînés, donc dans un seul fichier FLAC, 2 fichiers CUE (*) et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
(*) 1 fichier CUE pour les fichiers décomprimés en WAV et 1 fichier CUE pour les fichiers comprimés FLAC, si votre logiciel peut utiliser directement les fichiers FLAC.
L'enregistrement est aussi disponible en écoute sur la page correspondante du groupe Victor Desarzens de notrehistoire.ch.
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